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Page:Pert - Cady mariee.djvu/19

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Il protesta avec vivacité.

— Cela non, je te le jure !…

Elle rejeta d’un geste le drap qui la couvrait et se montra quasi nue, la poitrine appuyée sur ses genoux relevés, qu’elle entoura de ses deux bras, gaminement.

— Allons donc !… Ce que tu aimes en moi, veux-tu que je te le dise ?…

Il se détourna et commença de s’habiller, un peu tremblant par suite de l’effort qu’il s’imposait pour ne pas envelopper ce jeune corps tentant de ses bras et le dévorer de caresses.

— Cady, tu vas dire des bêtises, gronda-t-il.

— Ce que tu aimes en moi, c’est l’inceste…

Il tressaillit, péniblement cinglé.

— Tu es folle !… Tu emploies des mots révoltants à tort et à travers !…

Elle poursuivit, imperturbable !

— Pas du tout… Je me comprends très bien, et toi aussi tu me comprends, malgré que tu fasses la bête hypocrite… Évidemment, c’est pas de l’inceste pour de vrai inceste, mais c’est de l’inceste imaginatif… parce que tu m’as vue toute petite, et que tu étais comme un papa pour moi… une espèce de papa à la manque, une manière d’être vertueux vicieusement.