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Page:Pert - Cady mariee.djvu/20

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Il s’habillait avec des gestes fébriles et maladroits.

— Cady, ne parle pas ainsi !… Tu ne sais pas combien cela m’est désagréable !…

Elle riposta :

— Pardi, parce que c’est vrai.

Il renonça à discuter et s’enfuit dans son cabinet de toilette.

Alors, passant à un autre sujet, Cady cria :

— Tu sais qui il y a au dîner de maman ?…

Il répondit : « Non ! » d’une voix étouffée.

— Un tas de gens chics, fit-elle railleusement, c’est pour cela qu’on a besoin de moi pour les allumer un peu… Le président du conseil, le général Blot, Mazure, l’auteur dramatique, et puis d’autres… et puis ma cousine Alice avec son mari, le très illustre avocat Me Albert Crépeaux, le ménage le plus collet-monté et le plus laid de tout Paris… Heureusement qu’ils amènent le secrétaire d’Albert, ce délicieux garçon de Félix Argatte… Il va me faire une cour effrénée et je l’accueillerai très bien, je t’en préviens, pour pas que ça t’épate… Et puis, ma cousine Marie-Annette, et le plus bel officier de cavalerie démissionnaire de France, son cher époux, Paul Granier de Montaux — Granier tout court pour ceux de son patelin qui n’en