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Page:Pert - Cady mariee.djvu/21

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ignorent de ses origines. — Ça, c’est mon flirt d’avant-hier, je l’enverrai coucher… seul, cette fois, il me crispe, à présent… Et puis, cette horrible vieille proxénète de mère Durand de l’Ile…

— Cady !…

— Oh ! ne dis pas que je la décore de ce qu’elle ne mérite pas !… Tu n’es pas dans mon oreille pour avoir entendu toutes les propositions qu’elle m’a faites… à peine voilées, je te dis… Si je l’avais écoutée, le Sénat et la vieille garde du Palais-Bourbon n’auraient plus de secrets pour moi… car elle ne marche qu’en faveur de la décrépitude parlementaire.

— Pourquoi n’as-tu pas averti de cela Mme Darquet ?…

— Maman ?… Ça ne serait pas à faire… Pour sûr qu’elle le sait très bien, et ce qu’elle m’enverrait dinguer, en prétendant que je mens !… La mère Durand, elle ne peut s’en passer, c’est son rabatteur… Oh ! naturellement, pas pour des affaires de rigolade, il y a beau temps qu’elle est sérieuse, maman !… mais pour lui emplir son salon d’individus de la politique… Depuis que papa est mort, elle ne peut se consoler de n’être plus ministre, et il faut conserver à tout prix l’illusion de rester la « femme la plus influente de Paris ».