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Page:Pert - Cady mariee.djvu/31

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Cady se rejeta dans le lit, en marmottant des paroles inintelligibles. Puis, allongeant le bras, elle sonna. À la femme de chambre qui parut elle commanda, tout en se débarrassant de sa chemise :

— Mon tub.

Joséphine sourit largement.

— Monsieur est donc parti, qu’on se met comme ça à l’aise ?

— Pardi ! fit Cady d’un ton bref.

Mais, comme la domestique commençait une niaise histoire qui sournoisement ridiculisait « monsieur », la jeune femme lui imposa silence impérieusement.

— En voilà assez, n’est-ce pas ? Si vous croyez que vous me faites rire !

Une heure plus tard, Cady Renaudin sortait, correctement vêtue d’un tailleur sombre, coiffée d’un grand chapeau de velours noir, une immense étole de fourrure et un non moins immense manchon mettant sur elle l’indispensable note saugrenue de la mode actuelle.

La domestique rejoignit l’office en bougonnant :

— Après tout, cette petite garce-là, elle ne ferait pas son mari cocu, et elle serait au bout du compte chipée pour lui que ça ne m’étonnerait pas !