Aller au contenu

Page:Pert - Cady mariee.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et secouant les derniers vestiges de son trouble, il reprit, en mettant ses gants :

— Alors, tu déjeunes chez Laumière ?

Elle le regarda fixement, hésita imperceptiblement, puis répondit avec assurance :

— Oui.

Et elle ajouta en riant :

— Si, décidément, tu n’en es pas jaloux :

Renaudin fit un geste.

— Oh ! Laumière, ce serait si abominable, si incompréhensible ! Un homme de mon âge, un vieux camarade, qui t’a vue toute petite, que tu n’as pour ainsi dire pas connu tout jeune !…

— Eh bien, mais, comme toi !

Il sourit un peu tristement.

— Moi ?… Je suis un mari, pas un amant.

Elle le retint comme il se dirigeait vers la porte, insistant :

— Et Paul de Montaux ? Pourquoi n’en es-tu pas jaloux ? Il est jeune, lui.

Renaudin eut une brusque indignation.

— Montaux ! Cet imbécile, ce crétin ! Il faudrait que tu fusses la dernière des dernières pour te toquer d’un animal de ce calibre ! Sans compter que c’est le mari de ta cousine, de ta meilleure amie !

Il sortit en faisant claquer la porte.