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Page:Pert - Cady mariee.djvu/38

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Ce que vos tempéraments corderont mal, ma pauvre Cady !…

Elle protesta avec agacement.

— Nègre ?… Je voudrais bien savoir pourquoi tu le qualifies de nègre ?…

— Il ne l’est pas ?… ou au moins mulâtre ?

— Quelle bêtise !… Il n’est même pas brun de visage, et je parierais qu’il a le corps aussi blanc que le tien !…

— Que veux-tu, moi, je lui ai vu des yeux luisants et des cheveux presque crépus.

Elle haussa les épaules dédaigneusement.

— Ça, c’est de la jalousie d’homme, tout simplement.

Il secoua la cendre de sa cigarette, d’un geste méthodique.

— Mon enfant, je n’ai pas besoin de te révéler mon désespoir de me voir irrémédiablement vieillir…

— Probable !… Nous deux, on n’a rien à s’apprendre.

— Eh bien, je te jure que tel que je suis, tel que, hélas ! je serai demain, je ne voudrais pas changer de peau avec Félix Argatte, malgré ses vingt-sept ou vingt-huit ans frais et solides.

— Pardi, comme c’est malin !… Quel diable