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Page:Pert - Cady mariee.djvu/43

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Passant dans l’atelier, Cady ouvrit un meuble à secret et se mit à feuilleter des albums où son image, sa tête, son corps étaient mille fois reproduits avec une fidélité amoureuse et pleine de talent.

Elle remarqua avec regret :

— C’est tout de même bien dommage de n’avoir pas terminé ces études et rendu cela public… C’est le meilleur de ton œuvre, Jacques.

— Évidemment, mais cela n’était pas possible.

Elle railla :

— Ce n’est certes pas par jalousie que tu t’es abstenu de me dévoiler au monde ?

— Non, mais si je l’avais fait j’aurais passé pour un goujat, et j’aurais eu ton mari sur les bras.

Elle s’écria :

— Tu sais qu’il n’a jamais eu l’ombre d’un soupçon à propos de la baigneuse à contre-jour que tu as exposée au dernier Salon ?…

— J’en étais certain d’avance, sans quoi je n’aurais pas risqué le coup.

— Moi, j’avoue que j’avais le trac.

— Je savais qu’il était incapable de comparer un corps vivant à une peinture… et, pourtant, si je te connais bien, tu ne dois pas te priver de