Aller au contenu

Page:Pert - Cady mariee.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Il ne tient qu’à toi qu’elle recommence… Tiens, voilà précisément l’amant qu’il te faudrait… Je te jure bien qu’il t’occuperait, et que tu n’aurais pas le loisir de t’ennuyer avec lui !… Jaloux, passionné, sentimental, bourré d’un tas de préjugés, d’idées arriérées… très sensuel avec cela, et le monsieur qui a toujours le besoin de vous prouver la moralité de n’importe lequel de ses actes…

— Quelle horreur !… Et puis, il avait de la barbe, et je ne puis admettre un homme qui a de la barbe…

— Et ton mari ?

— Oh ! bien, Victor, c’est justement mon mari, ça n’a plus la même importance.

— Tu ferais raser Deber.

— Non ! un homme qui n’a pas l’habitude d’être imberbe et qui n’a plus sa barbe, c’est comme un myope qui a perdu son lorgnon… Ah ! et puis, laisse-moi tranquille avec ton Deber !… C’est encore un vieux… J’en ai assez !…

Jacques blémit, péniblement touché, affectant de sourire.

— Mâtin tu as bien dit cela !

Elle dédaigna de se rétracter.

— Et puis après ?… C’est vrai.

— Absolument vrai.