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Page:Pert - Cady mariee.djvu/50

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— Je l’ai bien vu. Donc, c’est vrai ?

Il la détaillait, ne la quittait pas des yeux. semblant ne pouvoir se rassasier d’elle.

— Qu’est-ce qui est vrai ? dit-il distraitement.

— Votre grande passion pour moi, votre déception lors de mon mariage.

Il tressaillit, contrarié.

— Oh ! Laumière a bavardė !

— C’est tout naturel… Croyez-vous qu’un ami garde jamais uniquement pour soi le secret qu’on lui a confié ? Ça n’a du reste aucune importance.

Il détourna les yeux, la voix brève :

— C’est que, précisément, pour moi cela à une importance infinie.

Elle rit doucement et dit, avec une intonation sournoisement caressante :

— Eh bien, dans ce cas… tant mieux pour vous qu’il ait parlé.

Il la regarda, incertain, et se tut. Ils étaient arrivés à la place de l’Arc-de-Triomphe. Cady s’amusait décidément. Elle entraina du geste son compagnon dans l’avenue d’Iéna.

— Marchons encore un peu… C’est drôle de barboter dans le vieux passé.

Mais il s’inquiétait pour elle :