Aller au contenu

Page:Pert - Cady mariee.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Si c’était vrai, vous ne vous en vanteriez pas.

— Vous croyez cela ?… Parions que si je vous demandais de l’argent vous m’en donneriez et que je le prendrais… et qu’en somme, vous n’en penseriez pas plus mal de moi…

En riant, il fit mine de tirer son portefeuille.

— Combien voulez-vous ?

Elle répondit gravement :

— Deux cents francs, ça me suffit pour l’instant.

— Ma foi, vous tombez bien, j’ai là justement trois billets…

Elle tendit la main avec aplomb.

— J’ai dit deux, mais trois c’est mieux.

Il lui glissa en riant les trois billets adroitement chiffonnés.

— Voilà.

Elle les mit dans son manchon.

— Vous croyez que je plaisante ?… Pas du tout, je les garderai.

Il demeura interdit. Un long silence tomba entre eux. Les musiciens jouaient une valse lente. Cady grignotait un cake, buvait son thé, l’air innocent. Enfin Maurice releva ses yeux troublés et dit, la voix basse, étouffée :