Aller au contenu

Page:Pert - Cady mariee.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Pas de ça !… Victor ouvre toutes mes lettres !… Tenez, venez plutôt demain chez ma cousine Marie-Annette… Mme Granier de Montaux… 6, rue Boccador… C’est son jour, i’y serai à cinq heures.

— Mais, je ne la connais pas.

— Vous étiez autrefois en relations avec ma tante ?

— En effet.

— Cela suffit amplement… Marie-Annette est une bonne fille, elle sera enchantée de faire votre connaissance… D’ailleurs, je la préviendrai que votre visite est pour moi… Ensuite vous viendrez dîner un de ces jours à la maison, Victor vous invitera.

Deber serra avec une sorte d’angoisse la main qu’elle lui tendait.

— Cady… tout ceci m’est pénible.

Elle lui jeta un regard candide.

— Quelles mauvaises pensées avez-vous, mon ami ?… je ne vous comprends pas…

Une subite colère fonça le teint olivâtre du colonial. Il réprima un geste violent, salua, baissa la tête et s’esquiva aussi rapidement que l’encombrement du hall le lui permit.