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Page:Pert - Charlette.djvu/115

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— Vous aimez ma robe ? dit-elle timidement.

Le sourire du marin s’accentua ; et s’adressant à Samela avec bonhomie :

— Est-elle femme déjà !… Leurs chiffons, elles sont toutes convaincues que c’est là l’important. Et, s’asseyant, il questionna Charlette, considérant sa séduisante jeunesse avec une bienveillance.

— Ça t’a amusée cette musique ?

Elle fit une moue.

— Et vous, père ?

— La voix de Mme Collard-Menier est belle, mais elle manque de fraîcheur.

Et aussitôt :

— Tu ne chantes pas, Charlette ?

Elle secoua la tête.

— Pourquoi n’as-tu pas joué de piano, ce soir ?

Charlette le regarda avec surprise.

— Mais, papa, je ne sais pas jouer.

Il parut mécontent.

— Comment, n’avais-tu pas commencé autrefois ?

Elle rappela ses souvenirs.

— Oui, un peu… mais je n’ai pas continué au Mesnil.

Et, s’excusant :

— Ce n’était pas la peine, je vous assure, je ne suis pas musicienne du tout…

Le marin flatta la joue de la jeune fille de la main.