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Page:Pert - Charlette.djvu/146

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moqueries drôles prononcées à voix basse, sur les personnes qu’ils coudoyaient ou sur les diverses attractions devant lesquelles ils passaient.

Dans le jardin, la fraîcheur piquante de l’air charma Charlette.

— Oh ! comme il fait bon ! s’écria-t-elle en respirant avec délices.

Hallis l’emmena.

— Venez, je veux vous faire faire une course en traîneau.

Et, se frayant un passage parmi ceux qui regardaient revenir l’attelage des rennes à un petit trot paisible, il fit entrer Charlette dans l’enceinte réservée aux Lapons, tandis que les commissaires, qui le connaissaient s’empressaient autour de lui.

Mais Hallis, examinant le traîneau avec dédain, adressa quelques mots au Lapon.

La figure abrutie de l’homme s’éclaira, reconnaissant un idiome qui lui était familier. En un clin d’œil, il bouleversa l’agencement du véhicule, plaça un seul banc à l’arrière, y attacha une couverture en peau, puis, il assujettit l’unique guide de ses rennes, et s’accroupit à l’avant, faisant signe à la femme laponne de demeurer à terre.

Le romancier surveilla ces changements.

— Allons, cela peut marcher, maintenant.

Alors prenant la main de Charlette, il la fit asseoir dans le traîneau, se plaça à côté d’elle et