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Page:Pert - Charlette.djvu/46

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— À part son talent d’écrivain que je t’accorde, Hallis n’a rien d’intéressant, et je te préviens que c’est même un assez piètre monsieur, à mon avis.

— Réponds-moi ?… As-tu déjà songé parfois au mariage ?…

— Au mariage de qui ?

— Au tien. — Enfin, à ce que tu pourrais te marier un jour…

Charlette éclata de rire.

— Moi, Samela ?…

Il la contempla, une lueur de profonde pitié passant dans ses yeux.

— Pauvre enfant !

Puis, il reprit avec un véritable effort :

— Eh bien, malheureusement, on y songe pour toi… Et, c’est là le sujet dont je voulais t’entretenir. Je me mêle évidemment de ce qui ne me regarde pas, mais j’ai toujours fait ainsi dans ma vie…

Charlette avait cessé de rire.

— Voyons, tu dis des folies ?

Il secoua la tête.

— Tu as dix-sept ans, Charlette, c’est l’âge auquel ta mère s’est mariée…

Elle fit un grand geste.

— Oh, bien oui, mais, maman !…

Il continua sa pensée.

— C’est vrai, ce n’était pas une mauviette comme