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Page:Pert - Charlette.djvu/84

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Hugo où demeurait le peintre, celui-ci souriant et grondeur avait bien de la peine à retenir ses pas pressés qui volaient.

— Doucement ! répétait-il, te ciel poursuivie par les gendarmes, Charlette ?… ou bien t’imagines-tu courir derrière un cerceau ?.…

— Mais, Samela, c’est que j’ai hâte d’être arrivée… Sais-tu que j’adore dessiner ? — J’ai fait un peu d’aquarelle avec ma première Anglaise, et après, je barbouillais toute seule… Oui, ma foi, tant que j’ai eu des couleurs.

Et, subitement alarmée :

— Dis donc, je n’ai pas de boîte à couleurs ! Tu en demanderas à maman pour moi, n’est-ce pas ?

— Ne t’inquiète pas, tu auras ce qu’il te faudra.

Et, dans l’atelier, il goûta une joie toute paternelle aux gambades de Charlette lorsqu’il lui mit dans les mains les accessoires du dessin et de l’aquarelle, amoureusement choisis pour elle le jour précédent.

— Tu es bon, si bon, Samela !… Bon comme mon vieux Plick ! criait-elle en embrassant tour à tour le peintre et le caniche mauve qui, à présent, ne la quittait plus.

Quand elle eut longuement visité l’atelier, une immense pièce située au rez-de-chaussée, haute de huit mètres, où la chambre de l’artiste était perchée sur un plancher à mi-hauteur, Samela l’installa