Aller au contenu

Page:Pert - L Autel.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Ces cabots, tu ne les connais pas !… Oui, ce sont des misérables !… d’infâmes, d’abjectes créatures !… et avec cela, des détraqués, des déséquilibrés, les femmes comme les hommes !…

Atterrée de ce découragement, effrayée de cette violence dont les causes uniquement passionnelles lui échappaient, la pauvre Suzanne flattait doucement la joue de Robert.

— Calme-toi ! soufflait-elle suppliante. Calme-toi, ne songe plus à tout ceci… ta tête est brûlante. Demain, tu ne penseras plus tout ce que tu dis…

Et comme il continuait ses plaintes et ses injures véhémentes, elle l’attira :

— Viens… viens là, près de moi. Vois, mes mains sont fraîches… je les mettrai sur ton front et je te guérirai.

Il sanglota.

— Oui, oh ! oui, tes chers bras si tendres, je les veux !…

Et il la rejoignit dans la couche conjugale dont l’exil lui paraissait si cruellement long, fauteur de tous ses tourments.