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Page:Pert - L Autel.djvu/71

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ferons l’opération tout de suite. Suzanne a déjà été chloroformée ?

— Non, jamais.

— Ah ? D’ailleurs, peu importe, je l’ai examinée, il n’y a pas de raisons pour qu’elle ne le supporte pas fort bien.

Robert, préoccupé, remonta vers la chambre de Suzanne.

Le docteur l’arrêta :

— Je n’entends rien…

— Laisse-les !… Deux femmes se comprennent infiniment mieux si nul homme n’est entre elles. Dis-moi, as-tu quelque chose à m’apprendre ?… Pour moi, peut-être y aura-t-il du nouveau d’ici à peu de temps !…

Sans prendre garde au ton radieux avec lequel Julien Dolle prononçait ces dernières paroles, Robert répondit avec distraction :

— Ma pièce va être jouée aux Folies-Parisiennes, à la fin du mois, avec Mady pour principale interprète, et Jacques de Caula, que le Gymnase prête pour la circonstance.

Le visage du docteur exprima la plus profonde stupéfaction.

— Comment, c’est ainsi que tu me le dis ?… Et c’est aujourd’hui seulement que je l’apprends !…

Robert eut un geste de découragement.

— Ah ! depuis deux jours, avec cette abominable histoire, je ne vis plus !… C’est affolant, je ne saurais quitter Suzanne, et là-bas on aurait besoin de moi… Tout le bonheur de cet événement est gâché pour moi !…

Pourtant, Julien le questionnant avec avidité, il finit par s’animer, conter en détails à l’ami pour lequel il n’avait pas de secrets, les péripéties de la lutte engagée par Lombez et Madeleine Jaubert, ainsi que la victoire