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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/175

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la fillette qui se penchait complaisamment pour goûter ses caresses.


XIX

Ce dimanche matin, Cady refusa obstinément de se lever, arguant de malaises vagues, et manifestant la volonté inébranlable de demeurer couchée durant toute la journée.

Mlle Armande piétinait, furieuse.

— Vraiment, Cady, avec vous, on ne sait jamais quelle tuile va vous tomber sur la tête !… Pour une fois où Mme Garnier consent à vous garder avec vos cousines et à me procurer une Journée de liberté, il faut que vous inventiez un prétexte pour me contrarier !…

— Ce n’est pas ma faute si je suis malade, grogna la fillette, les yeux clos, frileusement recroquevillée dans sa couchette.

— L’êtes-vous malade ? C’est ce qu’il faudrait savoir, émit l’institutrice hargneusement. Qui sait si ce n’est pas une malice, uniquement pour m’être désagréable !…

— Mais je n’ai pas du tout envie de vous empêcher de sortir. Allez où vous voudrez, je n’ai besoin de personne pour me regarder dormir… D’ailleurs, Maria ne sort pas aujourd’hui ; s’il me faut quelque chose, elle me le donnera.

Le visage de Mlle Armande s’éclaircit. Pourtant, elle crut devoir protester.

— Je ne puis pas vous quitter… Ou, au moins, il me faut la permission de votre mère.

Cady leva les épaules.

— Comme ce serait malin de parler de cela à