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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/215

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— Alors, tant pis… Y se débrouilleront comme ils voudront !

Puis, revenant vers son ami, les mains derrière le dos, elle le contempla longuement, et elle déclara, la voix apaisée :

— Tu n’es tout de même qu’un sale petit cambrioleur.

Georges éclata de rire, sa rancune envolée.

— Tu es bête, Cady !

Et l’enlaçant, il l’attira près de lui sur le divan.

— Il y a encore des amandes, tu sais ?

Mais elle repoussa doucement les baisers du petit, ainsi que les fruits que, du bout de ses lèvres, il cherchait à glisser entre les dents de son amie. Préoccupée, elle demanda :

— Qui t’a donné cet outil ?

— Personne.

— Qui t’a appris à t’en servir ?

— Personne.

— Ne mens pas !…

Il rectifia :

— Je te le jure !… Je l’ai trouvé un jour dans la chambre de maman, je l’ai essayé dans les serrures, et je l’ai gardé pour quand je voulais des choses qu’on ne me donne pas, ou des sous.

D’un geste brusque, Cady enveloppa le cou de l’enfant de ses deux mains, faisant mine de serrer.

— Hein ! si je t’étranglais, méchante petite bête ? Ça ne serait pas un grand dommage !

Il se tordit en riant sous l’étreinte, tendant ses lèvres.

— Bah ! tu m’aimes trop pour me tuer !… N’est-ce pas que tu m’aimes, Cady ?

Elle le lâcha et, se penchant, l’embrassa longuement.

— Oui, je t’aime…

Il recommençait ses projets d’avenir.

Quand nous serons grands, nous nous met-