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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/262

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quet montait déjà dans la limousine du sénateur, distribuant des sourires et des poignées de main à une vingtaine d’amis soudain surgis.

L’auto s’ébranla.

— Alors, elle me plaque ? fit Cady amèrement.

Renaudin, qui la suivait, dit avec douceur :

— Ta mère a un peu perdu la tête, cela se comprend… Mais, je suis là, moi.

Tandis qu’ils remontaient vers l’avenue des Champs-Élysées, Cady déclara, pensive :

— Écoute, que je te dise… Avec ces histoires de ministère… je crois que c’est fini de rire pour moi… Ça ne sera plus Cady… Je vais devenir Mlle Hélène Darquet.

Renaudin pressa contre lui le bras fragile de la fillette, avec un rien d’émotion dont il n’aurait su dire la cause.

— Pour moi, murmura-t-il, malgré le temps, malgré les circonstances, tu seras toujours Cady.

Elle sourit mélancoliquement.

— La petite Cady !…

Il appuya avec tendresse :

— Ma petite Cady.