Page:Petit - Memoires et Lettres galantes de madame Du Noyer.djvu/14

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diverses questions. Cependant les premiers Mémoires ne tournent pas aussi court, et c’est dans l’édition de 1711 que nous avons pu reconstituer ce qui concerne les filles. Nous y avons appris les troubles du ménage Constantin, le rôle joué par Cavalier au milieu de ces trois femmes, ainsi que celui de l’aventurier Winterfeldt, qui inspira la comédie du Mariage précipité, placée à la fin des Mémoires de M. du Noyer. Mais les aventures conjugales des deux sœurs dépassant encore celles de leur mère par la cupidité du mari de l’une et les avatars abracadabrants du mari de l’autre, méritent d’être le sujet d’une suite à donner au présent volume.

Les événements racontés dans une partie des Lettres et qui appartiennent à l’histoire, nous ont paru inutiles à reproduire, étant connus de tous ceux qui ont un peu d’instruction ; nous n’en prendrons que les détails, peut-être moins répandus. Mais les autres Lettres, contenant des particularités sur certaines familles du Midi principalement, sont vraiment curieuses, et c’est d’elles surtout que nous donnerons des extraits. Aussi bien, ce remaniement pourrait-il s’intituler : « Potins de province au xviie siècle ».

Mais comme les descendants de la plupart de ces familles vivent encore, nous nous excusons d’avance de divulguer ainsi ce qui était peut-être caché ou oublié.

Les deux ouvrages sont écrits d’une plume alerte, amusante, renseignée, spirituelle. Les longueurs qu’on pourrait reprocher à l’original tiennent à la manière d’écrire au grand siècle.

Mme  du Noyer mourut en 1720, disent certains de ses biographes, en 1719, d’après d’autres, et aucun ne spécifie ni le mois, ni le quantième. On ne se doute qu’elle ne prend plus part au journal La Quintessence, qu’en rencontrant, à la date du 7 mars 1720, ce participe passé