Aller au contenu

Page:Petit de Julleville - Histoire de la langue et de la littérature française, t. 1, 1896.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de S. Alban, autre par Garnier de Pont-Sainte-Maxence ; SS. Tibaud de Provins. — R. Atkinson a publié Saint Alban, Londres, 1876. — G. Paris, Saint Alexis (voir ci-dessus). — P. Meyer et H. Zotemberg, S. Barlaam et Josaphat de Gui de Cambrai, Stuttgart, 1864. — Fr. Michel, Saint Brandan, Paris, Claudin, 1878. — Talbert, Sainte Catherine par Aimmeric, Paris et Niort, 1885. — Jubinal, Sainte Élisabeth et Sainte Marie l’Égyptienne dans Rutebeuf, Œuvres, t. II. — Peigné-Delacourt, Saint Éloi dans Miracles de saint Éloi, Paris, 1859. — Gaston Paris et A. Bos, Saint Gilles par Guillaume de Berneville, XIIe siècle, Paris, Didot, 1881. — H. von Feilitzen, Sainte Julienne dans Li ver del Juise, Upsal, 1883. — Werner Soderhjelm, Saint Laurent, Paris, Welter, 1888. — C. Joly, Sainte Marguerite, Paris, 1879. — Bourassé, Saint Martin par Gastinel, dans Vie de saint Martin, Tours, 1860. — J. Koch, les Sept Dormants par Chardri, Heilbronn, 1880. — I. Bekker (Berlin, 1838) et C. Hippeau (Paris, Aubry, 1859) ont publié la Vie de saint Thomas par Garnier de Pont-Saint-Maxence (sur laquelle, consulter l’Étude historique, littéraire et philologique de E. Etienne, Nancy, 1883, in-8).

Les principaux recueils de contes pieux en vers sont : 1o les Miracles de Notre-Dame, par Gautier de Coinci ; l’auteur écrivait vers 1220. Il puise à plusieurs sources dont la plus importante est une compilation latine du siècle précédent, due à Hugues Farsit. Le recueil de Gautier renferme environ 30 000  vers : chansons pieuses, vies de saints, et récits de miracles au nombre de quatre-vingts environ. Nombreux manuscrits, très différents entre eux, édition (incomplète) par l’abbé Poquet, Paris, 1857, in-4. — 2o Miracles de Notre-Dame, par Jean le Marchant, prêtre de Chartres, mort vers 1240. — 3o Autres recueils anonymes, dont le plus important, intitulé Vies des Pères, n’a qu’un rapport éloigné avec les célèbres Vies des Pères du désert. Les Vies des Pères, dont on connaît plus de 30 manuscrits, très différents, renferment 74 contes pieux dont beaucoup ne se trouvent pas dans les Vies des Pères du désert. — Le ms. 12 471 de la Bibl. Nat. renferme 41 contes pieux, qui se confondent pour la plupart avec ceux des recueils précédents. Toutefois plusieurs contes pieux nous sont parvenus isolément ou égarés dans des recueils de fabliaux. Si l’on exclut les redites et les remaniements, le nombre des contes pieux distincts ne dépasse guère une centaine.

Barbazan, dans les Fabliaux et Contes des poètes français, 1756, 3 vol. in-12 ; Legrand d’Aussy, dans les Fabliaux ou Contes des XIIe et XIIIe siècles, 1781, 5 vol. in-8 ; Méon, dans les Fabliaux et Contes, nouvelle édition de Barbazan, 1808, 4 vol. in-8, et dans le Nouveau recueil de Fabliaux, 1824, 4 vol. in-8 ; Jubinal, dans le Nouveau recueil de Dits, Contes et Fabliaux, Paris, 1839-1842, 2 vol. in-8, ont publié un certain nombre de contes pieux, mêlés à tort parmi les contes à rire ou fabliaux. — Tobler a publié li Diz dou vrai aniel, Leipzig, 1884 ; Forster, le Tombeur de Notre-Dame, dans Romania, II, 317-325.

Sur tout ce chapitre, consulter Gaston Paris, la Littérature française au moyen âge, 2e édition, Paris, Hachette, 1890, p. 197-220, et Bibliographie nos 136 à 151.