Page:Petit larousse illustre, 1906, NC, A-C.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ABA -2- ABE


dant à une équation donnée qu’elles permettent d’étudier. Table à jouer, à lire. Dressoir.

ABASOURDIR (sour) v. a. (rad. sourd). Assourdir, étourdir par un grand bruit : Coup de tonnerre qui abasourdit. Fig. Consterner, hébéter.

ABASOURDISSANT (sour-di-san), E adj. Qui est propre à abasourdir, à étourdir : bruit abasourdissant, nouvelle abasourdissante.

ABASOURDISSEMENT (sour-di-se-man) n. m. Assourdissement. Fig. Stupeur.

ABAT ou ABAS (ba) n. m. Averse soudaine : un grand amas d’eau.

ABAT (ba) n. m. Action d’abattre, de tuer : l’abat des animaux. Ce qui est abattu. Syn. de abatis.

ABATAGE n. m. Action d’abattre les arbres, de tuer les animaux. Fig. et fam. Verte semonce.

ABÂTARDIR v. a. (de bâtard). Altérer, faire dégénérer. Fig. : une longue servitude abâtardit le courage. S’abâtardir. v. pr. Dégénérer.

ABÂTARDISSEMENT (di-se-man) n. m. (de abâtardir). Dégénération. Altération, au prop. et au fig. : l’abâtardissement d’une race, de l’esprit.

ABATÉE () n. f. Mouvement d’un navire qui fait que la proue s’écarte de la ligne du vent.

ABAT-FAIM (ba-fin) n. m. invar. Pièce de résistance qu’on sert d’abord pour apaiser, abattre la faim des convives.

ABAT-FOIN (ba) n. m. Invar. Ouverture dans le plancher d’un grenier, au-dessus d’une écurie, d’une étable, et par laquelle on jette le fourrage dans le râtelier.

ABATIS (ti) Quantité de choses abattues, telles que bois, arbres, maisons ; ou tuées, telles que bêtes fauves, gibier. Tête, cou, aileron•, pattes de volaille.

ABAT-JOUR (ba) n. m. invar. Réflecteur qui rabat


la lumière des lampes. Fenêtre inclinée qui reçoit le jour d’en haut. Auvent élevé devant les magasins ou boutiques pour intercepter les rayons du soleil. Sorte de visière qui sert à préserver les yeux d’une lumière trop vive.

ABAT-SON ou ABAT-SONS (ba) n. m. Série de lames que l’on pose de biais dans les baies des clochers pour renvoyer le son ou les sons vers le sol. Pl. des abat-son ou abat-sons.


ABATTABLE (ba-ta-ble) adj. Susceptible d’être abattu.

ABATTANT (ba-tan) n. m. Pièce de menuiserie, qui s’élève ou s’abaisse à volonté : secrétaire à abattant.

ABATTEMENT (ba-te-man) n. m. (de abattre). Découragement, accablement, affaiblissement. Ant. Energie, courage.

ABATTEUR (ba-teur) a. m. Celui qui abat : abatteur d’arbres. Grand abatteur de besogne, qui en fait beaucoup.

ABATTOIR (ba-toir) n. m. Etablissement dans lequel les bouchers sont tenus d’abattre et de préparer les animaux destinés à la consommation.

ABATTRE (ba-tre) v. a. (de à et battre. — Se conj. comme battre.) Mettre à bas. renverser, détruire. démolir : abattre un arbre, un mur. Tuer : abattre du gibier, bestiaux abattus. Fig. Affaiblir : la fièvre abat. Décourager : quelle peur vous abat ? Abaisser : abattre l’orgueil. Faire cesser : la réflexion abattit sa colère. Accomplir avec rapidité : besogne abattue. S’abattre, v. pr. Tomber : les vieux chevaux s’abattent souvent. Se précipiter sur : l’épervier s’abat sur sa proie. Cesser, s’apaiser, diminuer : le vent s’abat. Prov. : Petite pluie abat grand vent (au pr.), quand il vient à pleuvoir, le vent s’apaise ; (au fig.), souvent peu de chose suffit pour calmer une grande colère. Ant. Elever, relever.

ABATTURE (ba-tu-re) n. f. Action d’abattre les glands. N. f. pl. Foulures laissées par le cert dans les broussailles : le cerf se reconnait à ses abattures.


ABAT-VENT (bG·Nra) n. m. invar. Petit auvent qui garantit de la pluie et du vent. Appareil en terre ou en tôle qu’on met sur les cheminées pour empêcher le vent d’y pénétrer ou d’y refouler la fumée.

Abat-vent.

ABAT-VOIX (ba-voi) n. m. invar. Couronnement d’une chaire à prêcher.

Abat-voix.

ABBATTIAL, E, AUX (a-ba-si-al) adj. Qui se rapporte à l’abbé, à l’abbesse, à l’abbaye : palais abbatial, église abbatiale : droits abbatiaux.

ABBAYE (a-bé-i) n. f. Monastère gouverné par un abbé ou une abbesse. Bâtiments du monastère. Prov. : Pour un moine l’abbaye ne se perd pas. l’absence d’une personne ne doit pas faire abandonner une entreprise, un projet. V. Part. hist.

ABBÉ (a-bé) n. m. (lat. abbas, père) Supérieur d’une abbaye. Ecclésiastique.

ABBESSE (a-bè-se) n. f. Supérieure d’un monastère de religieuses ayant titre d’abbaye.

ABC n. m. Petit livre contenant l’alphabet. Fig. Premiers éléments d’un art, d’une science : l’arithmétique est l’abc des mathématiques.

ABCÉDER (dé) v. n. (se conj. comme accélérer.) Se tourner en abcès : tumeur qui abcède.

ABCÈS (sè) n. m. Amas de pus dans une cavité accidentelle ou naturelle du corps.

ABD, mot arabe qui signifie serviteur et entre dans la composition de nombreux noms propres : Abd-el-Kader, Abd-el-Melik.

ABDICABLE adj. Qui peut, qui doit être abdiqué : fonctions abdicables.

ABDICATAIRE n. et adj. Se dit d’une personne qui a abdiqué.

ABDICATION n. f. Action d’abdiquer. V. Part. hist.

ABDIQUER () v. a. Renoncer volontairement ou de force à de hautes fonctions, et particulièrement à l’autorité souveraine : Dioclétien abdiqua l'empire. Renoncer à une chose que l'on possédait : abdiquer toute dignité, ses devoirs, ses biens.

ABDOMEN (mén) n. m. Partie du corps entre le thorax et le bassin et qui renferme les intestins.

ABDOMINAL adj. Qui appartient, qui se rapporte à l’abdomen : la cavité abdominale est tapissée par le péritoine.

ABDUCTEUR (duk) n. et adj. m. Se dit de tout muscle qui produit le mouvement d’abducUon : muscle abducteur : l’abducteur de l’œil.

ABDUCTION (duk-ti-on) n. f. Mouvement qui écarte un membre du plan médian que l’on suppose diviser le corps en deux moitiés symétriques.

ABÉCÉDAIRE (dé-re) adj. Qui concerne l’alphabet : ordre abécédaire. N. m. Livre élémentaire de lecture.

ABECQUEMENT (bé-ke-man) n. m. Action d’abecquer : l’abecquement d’un oiseau. (Vx.)

ABECQUÉE (bé-ké) v. a. (rad. bec). Donner la becquée : abecquer un oiseau.

ABÉE () n. f. (du vx. fr. bée, auj. baie, ouverture). Ouverture par laquelle coule l’eau qui fait mouvoir un moulin.

ABEILLAGE (bé-ll mll) n. m. Dr. féod. Droit des seigneurs sur les abeilles et les ruches de leurs vassaux.

ABEILLE (bé-ll mll) n. f. (lat. apis). Insecte hy-


ménoptère porte-aiguillon, produisant le miel et la cire : l’abeille est l’emblème de l’activité et du travail.