Page:Petit manuel de politesse et de savoir-vivre à l'usage de la jeunesse.djvu/13

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19. En coupant quelque chose sur votre assiette ou sur un plat, prenez garde de faire sauter de la sauce sur vos habits ou sur ceux qui sont auprès de vous.

20. N’écurez pas vos dents avec votre couteau, ou votre fourchette ; ne cassez point les os et ne les frappez point sur votre assiette pour en tirer la moelle ; ne cassez pas les noyaux avec vos dents, et évitez avec le plus grand soin de parler avec la bouche pleine.

21. Il est très inconvenant de donner son avis sur les mets qui sont sur la table ; si vous devez le faire, parce qu’on vous y invite, que votre réponse soit toujours aussi avantageuse que possible.

22. Abstenez-vous toujours de faire connaître quels sont les mets qui vous plaisent davantage, ni ceux pour lesquels vous avez du dégoût. Ne dites point par exemple : je ne mange point de bœuf ; je ne saurais sentir le jambon ; les haricots me font mal ; je mange le rôti avec plaisir, j’aime mieux la volaille que le mouton, etc.

23. Si vous avez un dégoût invincible pour quelque chose (quoiqu’il soit facile de corriger, dans sa jeunesse, ses aversions presque toujours imaginaires), faites en sorte que cette répugnance ne soit point connue, et si l’on vous a donné un morceau qui vous soit impossible de manger, laissez-le sur votre assiette, et attendez qu’on vous serve d’un autre mets.

24. Ne demandez pas à boire en prenant le potage ; attendez que vous ayez déjà mangé quelqu’autre chose. Avant de boire, essuyez-vous les lèvres et les doigts avec votre serviette. Ne buvez pas ayant quelque chose dans la bouche ; ne considérez pas attentivement ce que vous allez boire ; buvez d’un trait, et non pas à plusieurs reprises.

25. En buvant, que vos regards ne se portent pas de côté et d’autre, ne parlez pas le verre à la main ; après avoir bu, ne poussez pas un grand soupir comme pour reprendre haleine, et essuyez-vous la bouche de nouveau.