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PETIT MANUEL
DE
POLITESSE ET DE SAVOIR-VIVRE


La civilité consiste à bien régler ses discours et ses actions.

2. Celui qui ne connaît pas les règles de la civilité manque souvent aux usages reçus dans le pays où il se trouve, et devient par là l’objet du mépris général.

3. Veiller sur toutes nos actions, éviter avec soin de mettre nos défauts en évidence, être indulgent pour les défauts d’autrui, avoir pour chacun les égards qui lui sont dus suivant son âge et sa condition, donner à tout le monde des marques d’une bienveillance sagement entendue : voilà ce que la civilité, ou si l’on veut, la politesse, exige plus particulièrement de nous.

4. « La politesse, dit La Bruyère, est une certaine attention à faire pour que, par nos discours et par nos actions, les autres soient contents de nous et d’eux-mêmes. »

Elle est le supplément de beaucoup de vertus, puisqu’elle s’oppose souvent à nos démarches, nous fait renoncer à nos mauvaises habitudes, mesurer nos discours, et donner à nos actions un but utile au prochain.

5. On distingue deux sortes de politesse : l’une, celle du cœur, qui dérive de vertus chrétiennes ou morales (l’humilité, la charité, la modestie et la bienveillance) :