Page:Petit manuel de politesse et de savoir-vivre à l'usage de la jeunesse.djvu/3

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l’autre, celle d’apparence, qui a sa source dans l’amour-propre, la vanité et l’intérêt.

6. L’homme que la vertu rend poli, ne fait jamais rien de désobligeant ; il sent tout ce qui lui manque, et par cette raison, il est très modeste, extrêmement indulgent pour autrui, et très sévère pour lui-même. Sa bienveillance le porte à excuser les autres, à leur trouver du mérite et à les servir de tout son pouvoir, quelque soit leur rang ou les circonstances où il les voit placés.

7. L’homme poli par calcul, est vain, présomptueux, égoïste ; il n’aime, n’estime et n’oblige personne que par intérêt. Ses protestations d’amitié, ses attentions, ses prévenances, sont autant de grimaces qui n’offrent qu’un simulacre de politesse.

8. Ce n’est sans doute pas ce dernier qu’il faut chercher à imiter ; mais quelque méprisable qu’il soit, sa présence est moins dangereuse, moins insupportable que celle d’un enfant grossier, brusque et malpropre.

9. Un auteur estimable a dit : « dans ce siècle poli, la grossièreté est le premier des défauts ; il faudrait un mérite bien supérieur pour se la faire pardonner. La politesse, au contraire, forme seule une recommandation, elle tient lieu de bien de talents : on aime à voir dans les jeunes gens une perfection qui honore toutes les conditions de la vie et qui embellit également tous les âges. »

Du lever, de la prière et des soins commandés par la propreté, au commencement du jour ; du coucher.

La civilité nous impose des devoirs pour chaque instant du jour ; elle s’étend sur toutes nos actions, à commencer par le lever.