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DISSERTATIONS

occasions. In subsequenti festivitate Pentecostes, rex Henricus curiam suam Londoniæ in magna gloriâ et divite apparatu celebravit, qui, transactis coronæ suæ festivioribus diebus, cœpit agere cuni episcopis et regni principibus, quid esset agendum[1]. Il nous apprend encore que les roys se faisoient mettre la couronne sur la teste par l’archevesque, ou l’evesque le plus qualifié, à la messe, qui se disoit le jour de la feste[2]. In sequenti Nativitate Domini Christi regnum Angliæ ad curiam Regis Lundoniæ pre more convenit, et magna solennitas habita est, atque sublimis. Ipsâ die archiepiscopus Eboracensis, se loce Primatis Cantuariensis Regem coronaturum, et missam sperans celebraturum, ad id animo paratum se exhibuit. Cui episcopus Lundoniensis non acquiescens coronam capiti Regis imposuit, eumque per dexteram induxit Ecclesiæ, et officium diei percelebravit. Et ailleurs [3] il raconte comme lorsqu’Henry épousa Alix de Brabant sa seconde femme, Raoul archevêque de Cantorbery, qui avoit le droit de couronner le roy d’Angleterre, après avoir commencé la messe, l’ayant apperceu avec la couronne dans son siège, quitta l’autel, et vint lui demander, qui la luy avoit mise sur la teste, et ensuite il l’obligea de la tirer ; mais les Barons firent tant envers lui, qu’il la luy rendit. Ces cours solennelles cessèrent en Angleterre sous le règne du roy Estienne[4], qui fut obligé d’en abandonner l’usage, acause des grandes guerres qu’il eut sur les bras, et parce que de son temps tous les trésors du royaume furent épuisez. Guillaume de Malmesbury,

  1. Eadmer. l. 2, vitæ S. Anselmi Cant. c. 3.
  2. Id. p. 105.
  3. Lib. 6, p. 137.
  4. Rog. Howed. part. 2, p. 491.