Bivars resta devant Ascalon, et Abouali alla se présenter devant Napoulous ; les autres Généraux de Nedjm-Eddin s’emparèrent de Gaza, de Jérusalem, de Khalil, de Beit-Djebril[1], et de Gaur[2]. Nasir-Daoud perdit presque tous ses États, et il ne lui resta que la forteresse de Kerek, Belka[3], Essalib[4] et Adjeloun.
Nedjni-Eddin avoit promis aux Kharesmiens de les mener devant Damas ; il comptoit pour rien la dernière victoire s’il ne recouvroit cette ville : il résolut de faire en personne une conquête aussi importante. Les Karesmiens le suivoient avec joie, et Damas fut assiégée ; l’on dressa les béliers et les machines à lancer des pierres ; les assiégés faisoient une vigoureuse résistance, et le siège duroit depuis plus de six mois sans que la place fût entamée : cependant les provisions commençoient à manquer dans la ville, et Mansour Prince de Hémesse s’aboucha avec Berket, un des chefs des Kharesmiens, pour traiter de la reddition de la place : l’on resta enfin d’accord que la ville seroit remise au sultan, et que Imad-Eddin, Mansour et les autres chefs Syriens auroient la liberté de se retirer avec toutes leurs richesses. La ville de Balbek[5] et tout son territoire fut donnée à Imad-Eddin ; Hémesse
- ↑ Beit-Djebril, petite ville entre Jérusalem et Gaza.
- ↑ Gaur, pays creux que traverse le Jourdain depuis le lac de Tibériade jusqu’à la Mer Morte.
- ↑ Belka ou Al-Belkaa, est une contrée au-delà du Jourdain.
- ↑ Essalib ou, selon quelques auteurs, Essolet : c’est un châtrau près du Jourdain et au-delà, de même qu’Adjelonn.
- ↑ Balbek ou Héliopolis, ville de Syrie, fameuse par les ancien monumens qui s’y trouvent encore ; son territoire est un des plus fertile de cette province : elle est située à 60 degrés de longitude et 35 degrés 50 minutes de latitude. Aboulféda.