Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 1re série, tome 33.djvu/133

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où il fut advisé que, pour le bien des royaumes de France et d’Angleterre, celuy des enfans de France qui seroit le plus esloigné de la couronne, seroit le plus propre pour estre marié avec la reyne d’Angleterre, qui cependant tient non seulement ses sujets, mais aussi la chrestienté en attente de ce qu’elle veut faire ; ne voulant en façon que ce soit, durant sa vie, déclarer aucun successeur à sa couronne : aussi toutes les nations du monde regardent plustost le soleil levant que le couchant.

Et pour cette cause fut arresté aux Estats tenus en Angleterre, au mois de mars 1581, qu’il ne se parleroit poinct des successeurs, ny de droict successif à la couronne pour qui que ce fut, sur peine de trahison et crime de leze-majesté. Mais je laisseray en cet endroict ce qui est des affaires d’Angleterre, pour reprendre le fil de l’histoire de la France et les choses advenues vingt ans auparavant le traicté dudict mariage, selon la cognoissance que j’ay euë, tant des unes que des autres.