res, de la Reyne sa mère, et pour la conservation des edicts. Et pour tout ce que dessus, ils tenoient le prince de Condé, après le Roy, pour leur chef, et premettoient de luy obeyr et employer leurs vies et leurs biens, sans souffrir aucunes voleries, meurtres, assassinats, saccagemens d’églises, ny aucunes injures publiques. Cette protestation ainsi faite fut envoyée au Roy par le prince de Condé, avec ses lettres, et à la Reyne sa mère, au roy de Navarre, et au connestable.
CHAPITRE IX.
La Reyne témoignant trouver mauvais que l’on dist que le Roy et elle eussent esté forcez contre leurs velontez d’aller à Paris, et qu’ils fussent comme prisonniers, pour adhérer aux particulières volontéz de ceux de Guise, du connestable et du mareschal de Sainct-André, et que l’on publiast que lesdicts sieurs eussent pouvoir de faire faire au roy de Navarre tout ce qui leur