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entendre que la cour de parlement ne tiendroit aucun traité de paix fait avec les huguenots ; et persistoit au surplus aux protestations par luy faites.


CHAPITRE III.


Le prince de Condé justifie ses armes envers l’Empereur. Le landgrave de Hesse favorise les levées du sieur d’Andelot. Prise de Cisteron par le comte de Sommerive. Quelques exploits du mareschal de Joyeuse en Languedoc. Grand affoiblissement des huguenots, qui se remettent par l’arrivée des reistres sous d’Andelot, et marchent droit à Paris. On les amuse en négociations. Offres et demandes du prince de Condé. Response faite au prince.


Peu auparavant, le prince de Condé avoit aussi envoyé à l’empereur Ferdinand, et autres princes d’Allemagne, pour leur faire entendre qu’il n’avoit pas pris les armes sans grande et juste occasion, afin que tous les princes estrangers qui sont jaloux de leurs Estats et de l’obéissance que doivent les sujets à leur prince souverain, n’estimassent que luy et ceux qui portoient les armes de son party fussent rebelles au Roy ; voulant par là se justifier le plus qu’il pourroit envers un chacun.

Or le landgrave de Hesse, qui estoit bien asseuré des autres princes d’Allemagne, qui ne vouloient pas abandonner les huguenots, donna à d’Andelot toute la faveur qu’il luy fut possible, et marcha avec les reistres et lanskenets ; et à l’instant il y eut quelques princes d’Allemagne qui envovèrent vers les reistres qui es-