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SUR LES MÉMOIRES DE DU GUESCLIN

que la vie de Du Guesclin, et qu’il étoit mort avant l’année 1389.

Une autre chronique du héros Breton, est intitulée : Le Roumant de Bertrand Du Glaicguin, jadis chevalier et connétable de France, en vers, par Trueller. Le manuscrit de ce roumant est indiqué par le père Lelong, comme devant se trouver à la bibliothèque du Roi ; mais il n’y existe pas, et il n’en est fait mention sur aucun catalogue. Le père Lobineau en parle avec quelques détails, dans une lettre adressée aux États de Bretagne, au sujet du troisième volume, qu’il se proposoit d’ajouter à son histoire de cette province. Il paroît que, séduit par la naïveté du style, et par l’originalité de la diction, il avoit eu l’intention de le publier ; mais après un examen plus sérieux, il a reconnu qu’on supporteroit difficilement la lecture d’un poème qui auroit tenu plus de quarante feuilles d’impression, et dont les vers barbares, comme ne peuvent manquer de l’être ceux du quatorzième siècle, sont la plupart du temps inintelligibles. On ne connoît pas la date précise du manuscrit, mais M. Fevret de Fontette, dans la nouvelle édition de la Bibliothèque historique de France, fait remarquer que le Roumant de Trueller, qui donne l’histoire complète de Du Guesclin, a été mis en prose au commencement de 1387, par ordre d’un sieur d’Estouteville, capitaine de Vernon, et il en conclut, avec raison, que le poème n’a pu être composé que de 1381 à 1386.

Le même bibliographe parle d’un manuscrit en

    font les beau dicties de Dieu et de la vierge Marie, et des hystoires honestes morales et devottes, comme estoit le pouvre homme appelé Cimelier (pour Cunclier, par erreur de copiste.)