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NOTICE

étoient restes intacts au milieu des caisses. On ignore si le manuscrit du poème de Le Caveliers a été acheté par quelque amateur, ou s’il a été entièrement détruit.

Le deuxième est une Vie de Bertrand Du Guesclin, en vers, par Cuvilliers. Il est déposé à la Bibliothèque du Roi, sous le n° A 7224. Le caractère paroît être de la fin du quatorzième siècle ; il se compose de vingt-deux mille huit cents vers environ.

Le troisième a pour titre : La vie et nobles faits d’armes de Bertrand Du Guesclin, mise en rymes par N. Cuneliers. Ce manuscrit, après avoir fait partie de la collection de M. Gaignat, avoit passé dans celle de M. le duc de la Vallière, et l’on croit qu’il a été acheté par la Russie, lorsque cette dernière collection a été vendue. Le catalogue de la bibliothèque de M. le duc de la Vallière, publié par Debure, en donne une idée assez exacte pour prouver qu’aux variantes près, et il y en a presque à chaque vers, l’ouvrage est le même que celui qui est déposé à la Bibliothèque du Roi, mais il est beaucoup moins complet ; car, suivant Debure, il n’a pas plus de dix-huit mille quatre cents vers. Le poète se nomme lui-même dans les premiers vers de son roman.

Cilz qui le mist en rime Cuneliers est nommez.

Mais suivant les divers manuscrits, il y a tantôt Cuneliers, tantôt Cuveliers, tantôt Caveliers. On n’a aucun détail sur cet auteur : on voit seulement par un passage du Songe d’un vieux pèlerin, de Philippe de Maizières[1], qu’il avoit composé d’autres ouvrages

  1. Beau filz tu peulz avoir des faiseurs honnestes et prudomes qui