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fait un tableau touchant des maux des chrétiens d’Orient, 144. Fixe à deux ans le départ pour la Terre Sainte ; envoie des secours considérables à Sargines ; publie la pragmatique sanction ; quelle étoit cette ordonnance, 145. Publie la fameuse ordonnance appelée les Établissemens de S. Louis ; idée générale sur cette ordonnance ; fait des dispositions pour assurer le sort de ses enfans, 146. Veille avec un soin particulier à leur éducation ; rend les derniers devoirs à sa sœur unique Isabelle de France, 147. Pourvoit à la régence du royaume pendant son absence ; part de Vincennes ; se rend à Aigues-Mortes ; raisons qui le décident à se diriger vers Tunis, 149. Débarque près de Carthage et s’en empare ; assuré que le roi de Tunis l’a trompé, essaie inutilement d’attaquer cette ville ; se décide à attendre les renforts que le roi de Naples devoit amener ; voit mourir Jean Tristan, son fils ; tombe malade, 150. Oublie ses maux pour soulager ceux des autres ; trace pour son successeur cette belle instruction qui se trouve dans Joinville ; ses derniers momens ; meurt sur un lit de cendres, 151. Les philosophes les plus opposés à la religion ont témoigné pour ce prince l’admiration la plus vive ; l’armée entière veut conserver ses restes précieux, 152. Ils furent déposés ensuite dans l’église de Notre-Dame, 153. (Tabl. du règ. de S. Louis.)

Il aima et craignit Dieu toute sa vie ; discours qu’il tint à son fils Louis, lorsqu’il tomba dans une grande maladie à Fontainebleau ; aima toujours la vérité, et ne voulut jamais mentir, 167. Sa sobriété, sa chasteté ; conseille à Joinville de tremper son vin pour éviter des maladies dans sa vieillesse, 168 ; de ne jamais dire ou faire vilaine chose dont il eût à rougir si le monde le savoit ; dit aussi que chacun doit s’habiller selon son état, mais avec simplicité ; n’eut jamais cotte brodée, 169. Questions qu’il fait un jour à Joinville sur Dieu et sur le péché ; son discours à ce sujet, 170. Lui conseille, à l’exemple de J.-C., de laver les pieds des pauvres, 171. Donne la connétablie de France à Gilles Lebrun, à cause de l’amour et de la crainte qu’il avoit de Dieu ; appelle auprès de lui Robert Sorbon et l’admet à sa table ; conversation entre le Roi, Robert Sorbon et Joinville, 172. Invite ce dernier à avertir le roi Thibaut, son gendre, de prendre garde à donner de trop grands biens aux frères prêcheurs, et à réparer auparavant les torts qu’il peut faire à autrui, 173. Prend la défense de Robert Sorbon contre Joinville qui l’avoit querellé sur son habillement, 174. Explique ensuite en présence de ses fils pourquoi il a défendu Robert Sorbon, quoiqu’il approuvât les reproches de Joinville, 175. Instructions qu’il donne à ce dernier, le lendemain du jour où son vaisseau manqua se briser contre un rocher devant l’île de Chypre, 176. Efforts qu’il fait pour affermir Joinville dans la croyance en la foi chrétienne, 177. Anecdote curieuse et instructive qu’il lui raconte à ce sujet, 179. Autres traits à cette occasion, 181. Temps qu’il consacroit chaque jour aux exercices de piété ; reçoit un jour d’un bon cordelier des instructions qu’il n’oublia jamais, 183. Exige de ceux qui l’entouroient qu’après avoir entendu la messe ils allassent aux requêtes du Palais à Paris ; s’informe soigneusement de ce qui s’y passoit ; va lui-même souvent en été s’asseoir au pied d’un chêne à Vincennes, fait approcher près de lui tous ceux qui ont à se plaindre, accorde les parties, et rend justice à tous, 184. Vient aussi au jardin de Paris, vêtu d’une cotte de camelot, et rend de même la justice, 185. Réponse qu’il fit un jour à l’évêque d’Auxerre qui lui demandoit que tout excommunié fût contraint, sous peine de la confiscation de ses biens, de se faire absoudre dans un an, 186. Autre réponse qu’il fait à son conseil, qui