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les vouloient faire ; c’est pourquoi il mérita justement le châtiment qui lui fut ordonné.

La Reine envoya lors le duc de Ventadour et le sieur de Boissise vers M. le prince à Châteauroux ; mais ne l’y trouvant pas, pour ce qu’il étoit parti pour se rendre à Mézières, et ne pouvant avoir aucune réponse des lettres qu’ils lui écrivirent, ils retournèrent à Paris.

Dès le commencement de ces mouvemens, elle se résolut de faire revenir M. d’Epernon de Metz, où il étoit allé mécontent sur la fin de l’année dernière ; et pour le contenter fit revivre, en la personne de M. de Candale, la prétendue charge de premier gentilhomme de la chambre, qu’il avoit eue du temps du roi Henri iii. Elle accorda aussi au sieur de Thermes la survivance de la charge de premier gentilhomme de la chambre, qu’avoit M. de Bellegarde, et flatta M. de Guise de l’espérance de lui donuer la conduite de ses armées.

Tout cela ne plaisoit point au maréchal d’Ancre, qui n’avoit nulle inclination pour ces messieurs-là, et au contraire la conservoit pour M. le prince et ceux de son parti, quoique, pour cette fois, ils fussent sortis de la cour sans lui donner aucune participation de leur dessein.

Cependant M. de Vendôme, mal gardé au Louvre, se sauve, le 19 de février, par une des portes de sa chambre qu’on avoit condamnée, va en Bretagne, où le duc de Retz se joignit à lui, et lui amassa quelques troupes, commence à faire fortifier Blavet, et se rend maître de Lamballe.

La Reine envoie défendre à tous les gouverneurs