Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/312

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment de l’esprit de la Reine, et donnèrent un si long temps à ses ennemis pour s’y affermir, qu’elle ne trouveroit plus de lieu de s’y remettre, qu’enfin elle changea de résolution, et suivit Sa Majesté ; se raccommodant avec ledit sieur de Villeroy à l’italienne, c’est-à-dire pour s’en servir et agir en temps et lieu tous deux ensemble contre le chancelier et sa cabale.

Leurs Majestés, en partant, donnèrent le commandement de l’armée qui devoit demeurer aux environs de Paris, au maréchal de Bois-Dauphin, qui commença à l’assembler auprès de Dammartin, et Leurs Majestés, en partant, firent raser les citadelles de Mantes et de Melun, pour obliger la ville de Paris.

Elles arrivèrent à Orléans le 20, et le 30 à Tours, où les députés de l’assemblée de Grenoble lui présentèrent une lettre de l’assemblée, et quelques articles des choses qu’ils demandoient à Sa Majesté, les principaux desquels étoient qu’il lui plût accorder le premier article demandé par le tiers-état, touchant l’indépendance de la couronne et conservation de la personne royale, et la condamnation de la doctrine contraire, suivant les remontrances du parlement ; approfondir la recherche de l’assassinat du feu Roi, refuser absolument, en la réponse aux cahiers du clergé et de la noblesse, la réception du concile de Trente, déclarer que le serment de son sacre ne doit préjudicier à l’observation des édits de pacification faits en leur faveur, entretenir la protection de la ville de Sedan, et faire payer les appointemens accordés pour icelle ; et enfin, à cause, disoient-ils, que M. le