Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/620

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on lui en fait des excuses ; mais il parut incontinent qu’elles étoient faites avec plus d’artifice que de regret ; car deux de ceux qui étoient nommés s’étant trouvés malades, on en choisit deux autres, savoir est le sieur de Valençay et le sieur de Saint-Chaumont, sans lui en donner avis ni liberté de remplir leur place.

Elle se plaint de ce traitement à ceux qui ont la meilleure part au maniement des affaires, se fâche qu’après leur avoir promis amitié ils ne lui donnent pas sujet de la continuer. Elle leur représente par diverses fois ses mécontentemens, afin qu’ils y apportent des remèdes : elle leur remontre qu’on ne se souvient point de l’argent qui lui a été promis pour le paiement de ses dettes ; que pour vivre elle est réduite aux emprunts ; que ceux qui l’ont suiviesont maltraités ; que Mignieux est dépouillé de la place de Montreuil pour être affectionné à son service ; que le marquis de La Valette est troublé ès fonctions de son gouvernement, sa place investie de gens de guerre ; que l’on n’effectue point ce qu’on lui a promis en sa faveur, qui ne consiste qu’au rétablissement de sa charge, et au paiement des ses états et pensions ; qu’il suffit de l’avoir mal en la bouche pour être bien en leur cœur et en ses affaires ; qu’on a donné un gouverneur à son fils à son desçu ; qu’elle approuve la personne, mais improuve la forme de son établissement ; que la déclaration faite pour l’élargissement de M. le prince lui est d’autant plus sensible que l’honneur du Roi y est intéressé ; qu’il est en ses mains de lui faire donner contentement par une déclaration nouvelle, qui, sans préjudicier à personne,