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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 48.djvu/172

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[1652] MÉMOIRES

Il y eut aussi différend entre le duc de Nemours et le duc de Beaufort pour la séance ; mais il fut convenu que l’un se mettroit d’un côté de la table et l’autre de l’autre, et que le duc de Nemours seroit du côté de M. le prince. Il y eut encore contestation entre le prince de Tarente, fils aîné du duc de La Trémouille, et le prince de Guémené, fils du duc de Montbazon, cadet de la maison de Rohan. Elle fut jugée à l’avantage du prince de…[1], qui eut la préséance.

Lundi 29 juillet, les princes furent à la chambre des comptes et à la cour des aides, où ils dirent que le parlement les ayant priés de prendre la lieutenance générale et le commandement des armées pendant la détention du Roi par le cardinal Mazarin, ils étoient bien aises d’en donner part aux compagnies souveraines, et que quelques uns de leurs corps assistassent au conseil qu’ils avoient résolu de former, pour délibérer de toutes les affaires au plus de voix. Et M. d’Orléans s’adressant ensuite au premier président de la chambre, le pria d’en vouloir être ; de quoi il s’excusa, ou parce qu’il n’avoit pas envie d’y assister, ou, comme il est plus vraisemblable, parce qu’il ne vouloit pas céder le rang aux présidens au mortier, ni eux à lui, et qu’il vouloit éviter cette contestation ; de sorte qu’il pria les présidens Aubry et Larcher, qui sont les deux anciens, d’y prendre place : ce qu’ils acceptèrent quoiqu’ils fussent crus favorables à la cour, à cause de quoi plusieurs avoient jugé qu’ils ne seroient pas choisis.

À la cour des aides, le premier président n’y étant pas, parce qu’il s’étoit retiré de Paris après l’aventure

  1. Du prince de… : En blanc au manuscrit.