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[1652] MÉMOIRES

sance ne vous obligeroit pas, comme elle fait, à ne vous point éloigner de ces pensées, vos intérêts, qui ne peuvent être séparés de ceux de la France, et votre conduite passée, vous engageroient sans doute nécessairement à de si justes devoirs. Certainement, Monsieur, après tant de victoires que vous avez remportées à l’avantage de cette couronne sur les ennemis du Roi, aussi souvent qu’ils ont eu le cœur de vous attendre ; après tant de villes conquises et réduites sous l’obéissance de Sa Majesté par vous, Monsieur, et par M. le prince de Condé, en tous les pays où vous avez commandé ses armées ; après avoir exposé partout votre personne, et répandu pour la gloire de notre nation une partie de ce sang généreux et royal qui remplit vos veines ; nous estimons qu’il est impossible que vous puissiez former des desseins contraires à tant de belles actions qui seront toujours l’honneur de notre histoire et de votre auguste maison, tandis que les suivantes ne diminueront rien du lustre qu’elles ont acquis jusques ici dans la mémoire des hommes. Il ne vous suffit pas toutefois, Monsieur, que nous ayons en cette rencontre la créance que vous pouvez désirer : il est besoin, à raison du rang que vous tenez dans l’État, et pour votre réputation, d’imprimer les mêmes sentimens dans les esprits de tout le peuple, qui vous regarde véritablement comme un des principaux instrumens de son repos, mais qui

    du cardinal de Retz, quand il a quelque intérêt à modifier la vérité. « Le président Amelot, dit-il, fut désavoué publiquement par la cour des aides de ce qu’il avoit dit à M. le prince. » (Mémoires du cardinal de Retz, tome 46, page 88, de cette série.) Ce fait est faux ; il est détruit par le récit de Conrart, et par celui d’Omer Talon à cette date.