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DE CONRART. [1652]

que chacun de nous n’emploie volontiers pour un effet si désirable. Il n’est personne, parmi nous, qui n’honore au dernier point votre naissance et votre vertu, et personne qui ne chérisse et ne recherche avec joie les occasions d’agir pour tout ce qui regardera votre service et celui de M. le prince de Condé dans celui de Leurs Majestés. »

Ensuite M. le premier président dit son avis, qui est composé de six ou sept pages que je n’ai pas pu retenir. Après avoir dit son avis, il passa tout d’une voix à députer M. le premier président vers le Roi pour l’expulsion du cardinal Mazarin, et d’enregistrer la déclaration de messieurs les princes, à la réserve d’un seul qui n’en fut pas d’avis. Tous messieurs furent d’avis de députer M. le premier président. M. le duc d’Orléans témoigna le souhaiter, et l’en pria ; et ayant été refusé trois fois par M. le premier président, M. le prince prit la parole, et dit à M. le premier président en ces termes : « Monsieur, vous ne refuserez pas à Monsieur ce que M. le premier président Nicolaï lui a accordé ; je vous en prie aussi de tout mon cœur. » Ce que voyant M. le premier président, et en étant pressé, il l’accepta.


Ce premier mai 1652[1].

Le roi et la reine d’Angleterre ayant proposé à M. d’Orléans d’envoyer quelques personnes de sa part et de celle de M. le prince à Saint-Germain, parce qu’ils croyoient que l’on se disposeroit à entendre à quelque accommodement, messieurs de Rohan, Chavi-

  1. Manuscrits de Conrart. tome 17, page 777.