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SUR LE MARÉCHAL DU PLESSIS.

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qui s’étoient déclarés contre les factieux, partirent pour Saint-Germain dans la nuit du 6 au janvier 16~9. Le maréchal ne fut averti qu’au moment du départ il ne put faire aucun préparatif ; il se rendit a Saint-Germain en simple habit de ville, sans chevaux, sans équipage, sans argent, et partagea le commandement de l’armée royale avec le maréchal de Gramont. Il étoit chargé d’empêcher les vivres d’entrer à Paris depuis Saint-Cloud jusqu’à Charenton. Le maréchal de Gramont commandoit de l’autre côté de la rivière. Du Plessis eut à Charenton un engagement assez vif, où il défit les Parisiens ; il s’empara ensuite de Brie-Comte-Robert, et fut envoyé pour arrêter les progrès de l’archiduc Léopold, qu’il repoussa jusqu’à la frontière. À la suite de cette expédition, il eut la charge de gouverneur du duc d’Anjou, frère de Louis xiv, qui étoit alors dans sa neuvième année, et alla en Guienne, où il signa malgré lui, par ordre de Mazarin, un traité peu avantageux avec les mécontens.

En 1650, il commanda l’armée qui devoit défendre la Picardie et la Champagne contre les Espagnols, auxquels Turenne s’étoit réuni. Non-seulement il n’éprouva aucun échec pendant la campagne, mais il eut la gloire de battre Turenne à Rethel [i5 décembre]. Il perdit encore un de ses fils dans cette affaire. On a vu plus haut que le marquis de -Chouppes dans ses Mémoires, s’attribuoit tout l’honneur de la prise de Roses. M. de Puységur, qui servoit sous les ordres du maréchal, a rédigé des Mémoires dans lesquels il-se donne tout le mérite de la défaite de Turenne à peine nomme-t il le maréchal. Comme les T. 5y. 9