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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/26

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DU MARÉCHAL DE GRAMONT. [1658]

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Hongrie et de l’archiduc ce qui né laisse pas d’avoir sa singularité, surtout dans une ville où six mois avant tous les Français étoierit en horreur, et où on les eût volontiers brûles.

Voilà ce que produit la différence d’un ambassadeur courtois, accort, libéral quand il le faut être pour la gloire de son majtf’e, plein d’esprit et d’élé-’ vation dans l’âme, qui a un grand usage du monde ;’et une parfaite connoissance des hommes avec qui il vit, d’avec un autre qui ne songe qu’à vivre de ménage pour ne pas déranger ses affaires domestiques, et qui croit avoir fait merveille quand il porte dans les cours où on l’envoie le seul esprit et le goût de sa nation ce qui souvent ne concitie pas le cœur des autres. Cependant il arrive souvent (je ne sais par quelle bizarrerie) que le caractère de ces derniers est presque toujours préféré aux premiers, et qu’on les met en place quand les autres restent dans une entière inaction c’est à d’autres que moi à décider si c’est bien ou mal fait, et si a la longue on s’en est bien trouvé ; car cette matière est grave, et passe ma suffisance. Le terme de l’élection s’approchoit, et les Autrichiens n’oublioient rien de tout ce qui pouvoit nous nuire, et par conséquent leur devoir être utile. Ils firent. attaquer de nouveau l’électeur palatin, par le père Saria ; et comme les articles de la capitulation s’étoient &its en présence de tant de personnes différentes, qu’ils n’étoient ignorés de qui que ce soit, l’on avoit encore à se parer des Suédois, qui ne pouvoient supporter et faisoient publiquement leurs plaintes que la France obtenoit tout ce qu’elle demandoit, et qu’on n’accordoit rien à la Suède.