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t658] MÉMOIRES

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sans lui le maréchalgde Gramont et M. de Lyonne ne fussent jamais entrés dans Francfort. Il seroit bien à désirer, pour les intérêts de la France, que l’électeur de Mayence qui vit maintenant ressemblât à son oncle, dont je viens de parler ; la ligue avec les princes d’Allemagne snbsisteroit encore, l’Empereur seroit moins despotiquement le maître en Allemagne qu’il ne J’est à présent, et nous le verrions assez docile pour ne pas refuser les avantageuses et les justes propositions de paix que la reine d’Angleterre lui a otFertes ; mais altri tenapi, altri curi.

Le maréchal de Gramont vint rejoindre le Roi àFontainebleau, où la cour étoit. Sa Majesté le reçut comme l’homme du monde qui venoit de la servir le plus utilement et avec plus de zèle ; et le cardinal Mazarin comme son homme de confiance et son ami intime, à qui il voulut encore donner dans la suite des marques de son estime et de sa tendréet sincère amitié, qu’il lui a conservée sans diminution quelconque jusques au moment de sa mort.

1650] Le traité de paix entre les deux couronnes s’avançant par la négociation-de don Antonie Pimentel avec le cardinal Mazarin, et chacun raisonnant selon sa passion, mais avec fort peu de connoissance (ce qui se passoit entre eux étant extrêmement secret), l’on avoit pourtant-assez de lumière pour juger que la paix et le mariage du Roi avec l’Infante (’) iroient conjointement, et qu’il falloit de nécessité. que Sa Majesté la fît demander par un ambassadeur extraordinaire. Le bruit se répandit aussitôt par toute (i) L’/n/ante Marie-Therète, fille de Philippe tv.