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mont et M. de Lyonne, de la part du Roi, au collége électoral pendant la diète de Francfort, de vouloir bien prendre les-étecteurs pour.arbitres de la paix, le pouvoir qu’il plut à Sa Majesté de donner à ses ambassadeurs de la traiter, les médiations du Pape et de l’ambassadeur de Venise, furent traités par Je comte de Peneranda de pures Illusions, et d’échappatoires grossières pour tirer en longueur l’élection de l’Empereur, et lui ôtant les moyens de secourir les États de Flandre, nous donner ceux d’y continuer nos progrès.

D’ailleurs ceux qui avoient fait des tentatives pour commencer que !que traité, comme don Gaspard-Boniface et un moine de saint François, avoient cru bien faire leur cour auprès de don Louis de Hare, et paroître fort clairvoyans, en lui rapportant avoir découvert dans l’esprit du cardinal Mazarin plus d’artifice que de sincérité.

Le seul comte de Fuensaldagne avoit toujours persisté dans la croyance que le cardinal n’étoit pas si éloigné du désir de la paix, et que par son propre intérêt il la devoit souhaiter ; et comme don Louis avoit en lui une confiance entière, il l’envoya consulter à Milan sur ce qu’il jugeroit qu’il y auroit à faire. Le comte lui proposa d’envoyer don AntonioPimentel au cardinal l’assurant qu’il trouveroit dans son esprit des sentimens bien différons de ceux qu’on lui avoit dépeints. Don Louis, après avoir mûrement pesé les avis de Fuensaldagne, résolut de les suivre, et dépêcha aussitôt un courrier à Pimentel, qui étoit déjà arrivé à Merida, s’en allant en Portugal, avec ordre de revenir à Madrid pour y prendre congé