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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/57

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t65O] MÉMOIRES

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la carta ’1) de la Reina my sen-ora 7n~’ respecte m~- silencie podran.y~/ï~c-r j ?. le que ne me atreve à <~M~/e.

Les complimens achevés, il descendit l’escalier, accompagné toujours de l’amirante et des autres grands, avec lesquels il se mit dans un carrosse du Roi, qui le mena dans une maison qu’on lui avoit préparée, et meublée des plus beHes tapisseries de la couronne. L’amirante le conduisit jusques à son appartement, où il le laissa pour se délasser d’une journée qui lui avoit donné bien de la peine et de la fatigue, mais dans laquelle aussi il avoit reçu tant d’honneur et de distinction, qu’il est impossible qu’un particulier en pût passer une qui lui parût jamais si belle.

Le lendemain matin il fut visité par l’amirante, suivi de plusieurs grands d’Espagne, qui depuis le vinrent voir tous l’un après l’autre en leur particulier, aussi bien que le nonce du Pape, les ambassadeurs de l’Empereur et de Pologne. À la’vérité la visite de l’ambassadeur de l’Empereur surprit le maréchal ; car ne l’ayant jamais vu pendant son séjour à Francfort, et venant à Madrid pour lui enlever une maîtresse de l’importance de l’Infante, il ne s’attendoit pas à recevoir ses complimens. Le palais du maréchal étoit toujours plein de tout ce qu’il y avoit de plus qualifié à Madrid et lorsqu’il alloit dans les rues, le peuple avoit encore le même empressement de le voir que le jour qu’il arriva. Il sortit l’après-dînée dans un carrosse du Roi, accompagné de six autres remplis de gentils(t) t !’enor< la ca/a, etc. Princesse, voilà la lettre de notre Reine mon respect et raon siknce indigent à Votre Altesse, Royale ce que je n’ai pas la hardiesse de lui dire.