Aller au contenu

Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DU MARÉCHAL DE GRAMONT. [’65g]

53

se hecha de ver que los ~AMMe/ï~~M ~<st~~ de laM7ïg7’e de jE’M~. Ces paroles, sorties de la bouche de Philippe rv, qui ne l’ouvroit pas volontiers, surprirent tous les grands, qui en battirent des mains, et en vinrent faire leurs complimens à mon père sur-lechamp. Le reste des cavaliers français suivirent l’un après l’autre avec beaucoup d’ordre, le maréchal disant le nom et la qualité de chacun. Le Roi eut la bonté et la patience d’attendre qu’ils eussent tous passé en revue devant lui, et dit même au maréchal avec une politesse infinie, lorsqu’il lui faisoit des excuses sur le grand nombre de salutations, qu’il n’en étoit point importuné, et qu’au contraire il étoit ravi de les voir.

Pendant que toutes ces choses se passoient, la Reine et l’Infante se tinrent cachées derrière une jalousie qu’on avoit faite exprès pour cela dans une porte qui regardoit la chaise du Roi, d’où elles voyoient, tout ce qui se faisoit sans être presque vues. Après quelques paroles de complimens, le maréchal se retira dans le même ordre qu’il étoit entre, et accompagné de l’amirante de Castille et de tous les grands d’Espagne. I) passa dans l’appartement de la Reine, et lui parla un moment le chapeau sur la tête, qu’il ôta incontinent ; puis il continua son discours toujours découvert, et ensuite salua l’Infanté. Et parce que le roi Catholique l’avoit fait avertir à Alcobendas par don Christoval de Gavilla que pour cette première fois il eût à se garder de parler de mariage à l’lnfanté, le maréchal crut qu’il sufnsoit, en lui rendant la lettre de ià Reine, d’y ajouter ces paroles en espagnol, le français lui étant aussi inconnu que l’arabe 6’eM< ?-