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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/67

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celles du reste du monde, et où, pour le peu de temps que j’y ai demeuré, j’ai assez remarqué que d’un compliment l’on en pourroit faire aisément une injure, et ce que l’on estimeroit galanterie en un autre pays pàsseroit en celui-ci pour une indécence. Enfin ; ayant fait proposer s’il seroit à propos que j’y envoyasse mon fils le comte de Guiche, ce parti ne fut point accepte, ni même celui de prier don Christoval de Gavilla d’y aller de ma part, le Roi se chargeant du compliment (avec lequel, par parenthèse, il n’a pas de forllongues ni defréquentes conversations). Hier, au. sortir de la comédie que Sa Majesté Cathelique désira que je visse au palais pour avoir plus de temps d’y considérer Finiante, je fus réga !é de sa part d’un cordon de diamans, dont Votre Eminence jugera de la valeur, car elle sait bien que mon fort n’est pas de me connoitrë en pierreries. Ce matin elle est partie pour l’Escurial ; demain je vais à Aranjuez, de là à lEscurial pour revenir à Madrid, où je ne séjournerai qu’un jour, et prendre ensuite le chemin de Saint-Jean-de-Luz, où je serai au désespoir de rencontrer encore Votre Eminence, sachant combien ce séjour lui est ennuyeux et peu propre à sa santé, qui est la chose du monde qui m’est la plus chère. Je suis avec respect, etc.

K À Madrid, ce 22 octobre !6&). n

Tontes ses dépêches étant parties pour la cour, le maréchal de Gramont partit aussi de celle de Madrid, et fut accompagné en s’en retournant, comme it. avoit été en y allant, par un alcade de Valladolid, nommé don Pedre de Salcede, qui. eut toujours un soin ex-