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iCSg] MÉMOIRES

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qu’on appelle vice-chancelier, de six conseillers gradués, savoir, deux du royaume d’Arragon, deux de Valence, un de Catalogne, et fin autre des îles ; trois secrétaires des trois royaumes, ou regnicoles des susdites couronnes. L’on y traite de leurs gouvernemens, de la provision de leurs évêchés, places et offices, mais avec cette distinction que c’est le vice-roi qui propose trois sujets sur chaque matière : ce qui s’examine dans le conseil, où l’on opine sur la qualité et le mérite desdits sujets ; et si le conseil ne se conforme pas au sentiment du vice-roi, le tout est remis au Roi, qui ordonne ce qui lui plaît. À ce conseil sont évoquées, par faveur ou grâce, certaines causes graves et civiles, et on y opine selon la coutume des lieux ; car généralement et régulièrement toutes choses se doivent terminer suivant les lois de chaque royaume.

Le conseil d’Italie est composé d’un président et de six conseillers, deux du royaume de Naples, deux de Sicile, et deux de Milan ; trois secrétaires, chacun de son pays. Des six conseillers, un doit être Espagnol, et l’autre regnicole ; et l’Espagnol doit être de ceux qui ont servi en ces royaumes-là pour y avoir eu en iceux quelques places qui sont anectées particulièrement aux Espagnols.

La provision de tous les offices de ces royaumes se fait de la même forme que dans le conseil d’Arragon, les vice-rois envoyant leur nomination Sa Majesté ; et la proposition s’en fait comme nous avons dit qu’elle se faisoit en la chambre de Castille. Lorsque la trêve se fit avec la Hollande, on forma un conseil politique de Flandre, qui subsiste encore