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des dunè flancs-de-chiens et esclaves

de remarquer que l’histoire parabolique ou merveilleuse du Jonas hébreu se retrouve aussi dans les souvenirs des indigènes des îles Touamotou.

En effet, d’après un récit du R. P. Montiton, daté de 1874, il est dit que « un homme kanak de cet archipel fut avalé par une baleine, et qu’il brûlait dans le sein du monstre marin. Au bout de plusieurs jours, il éventra le monstre qui, de douleur, se jeta sur un récif et y rendit sa proie vivante ».

Les deux fables ont donc eu la même origine, et c’est du Pacifique que le mythe est parvenu sur le continent colombien.

Ces mêmes Kanaks attribuent d’ailleurs le cataclysme du déluge aux mœurs antiphysiques d’une race d’hommes qu’ils nomment, comme mes Dènè, Hommes-Chiens. (Missions cathol., 1874, page 343.)


V

DUNÈ YA-MON RIYA

(l’homme qui a fait le tour du ciel )


Alors on partit pour la guerre, pour la destruction de ses semblables, à l’exception d’une vieille femme qui demeurait avec son fils. Beaucoup de guerriers passaient sur le sentier. Il y avait aussi beaucoup de femmes. Mais la vieille prit les flèches de son fils pour l’empêcher de partir pour la guerre. Elle pleurait et criait vainement : « Ne partez pas. »