Mais un poisson monstrueux avait pris Wisakétchak en haine, et sitôt qu’il paraissait sur la mer, dans sa pirogue, le monstre marin fondait sur lui et cherchait à le détruire.
Il fit plus, et, à force de se remuer, de bondir et de frapper la mer de sa queue, il y produisit de si terribles vagues que l’eau monta sur la terre et y causa une inondation générale.
Mais Wissakétchak construisit un grand radeau sur lequel il recueillit un couple de tous les animaux et de tous les oiseaux, et, par ce moyen, il préserva sa vie et celle des habitants de la terre.
Cependant, le poisson se remuant toujours, l’eau avait recouvert non seulement la terre, mais même les plus hautes montagnes ; de sorte qu’il n’y eut plus de terre.
Alors Wissakétchak députa au fond de l’eau le canard plongeur appelé Pitwan, afin qu’il y soulevât la terre. Mais la terre était si profondément enfouie que Pitwan ne put l’atteindre et qu’il se noya.
Alors Wissakétchak envoya Muskwach, le rat musqué, lequel, après être demeuré longtemps
Basse-Bretagne, par F. M. Luzel, t. I, p. 30 ; — Idem, avec le Sac de la Ramée, de Deulin, Ibid., p. 39 ; — Idem, avec la légende des Gesta Romanorum, chap. lxxxi. Jeannet, 1863, Ibid., p. 39.